Analyse des stratégies de survie des exploitations agricoles de cacao au sud-ouest ivoirien : une approche selon l’origine des producteurs

Auteurs

  • Maxime Tano ASSI

Mots-clés :

Côte-d’Ivoire, Région Sud-Ouest, Cacao, Crise agricole, Producteur, stratégies agricoles

Résumé

La crise cacaoyère de la fin de la décennie 1970 a profondément bouleversé les stratégies de survie des producteurs. Elle s’est manifestée par la rareté des facteurs de production (la terre et le travail), la diminution de la production et du revenu, la transformation du milieu écologique et la baisse de la pluviométrie. La crise a considérablement bouleversé les structures économique, politique, sociale et environnementale des producteurs. Elle se traduit par la rareté des facteurs de production (la terre et le travail), la diminution de la production et du revenu, la transformation du milieu écologique marquée par l’apparition d’une nouvelle espèce d’adventice (le Chromoloena odorata), d’une nouvelle maladie du cacaoyer (le swollen shoot) et la baisse de la pluviométrie. Ces faits font apparaître une nouvelle polémique sur la capacité des exploitations agricoles à s’adapter aux mutations socioenvironnementales et économiques. Le présent article se propose d’appréhender dans une optique comparative, les bouleversements intervenus dans les exploitations agricoles des Bakwé (les autochtones), des Baoulé (les allochtones) et des Burkinabé (les allogènes). Autrement dit, il s’agit non seulement de comprendre et d’analyser les facteurs objectifs qui permettent d’expliquer la crise cacaoyère mais surtout d’analyser les réponses des exploitations agricoles face à la crise. Pour ce faire, l’analyse s’appuie sur les données de deux enquêtes menées en 2010 dans la région du Bas-Sassandra au sud-ouest ivoirien. Ces enquêtes présentent un état des lieux de la cacaoculture dans la principale zone de production cacaoyère de Côte d’Ivoire. En effet, elle fournit à elle seule environ 36 % de la production nationale (396.000 tonnes) soit 15 % de la production mondiale et renferme 43 % de l’ensemble des producteurs de cacao de Côte d’Ivoire (ENSEA, 2002). Ces enquêtes concernaient 70 exploitations agricoles, soit 105 producteurs de cacao. Les résultats de l’analyse des stratégies de survie des exploitations agricoles de cacao montrent que les producteurs ont adopté diverses stratégies dont l’objectif est soit de diversifier les sources de revenu, soit de réduire les charges familiales.

Biographie de l'auteur

Maxime Tano ASSI

Docteur d’Etudes Rurales en Economie, Enseignant-chercheur, UPGC-Korhogo
(Côte d’Ivoire).

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Publiée

2023-01-25

Numéro

Rubrique

Articles