Pourquoi certaines économies produisent plus de connaissances que d’autres ?

Résumé

Depuis la publication de l’article séminale de Romer (1990), la connaissance et l’innovation sont devenues des facteurs stratégiques pour assurer une croissance économique autoentretenue. L'objectif principal de cet article est d'identifier les économies fondées sur la connaissance, d'analyser leurs trajectoires et d’identifier les déterminants de la production de la connaissance. Il utilise l’analyse en composante principale (ACP), le test de log t et le modèle logit ordonné appliquées aux
données provenant de la base de données World Banque Indicators, de celle de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), de celle de l’Organisation pour la Coopération Économique et le Développement (OCDE) et de Global Competitiveness Index sur la période 1980-2019. Les résultats révèlent différentes trajectoires des économies fondées sur la connaissance et l’existence de six clubs de pays ordonnés selon le nombre de brevets publiés. Le principal déterminant de
l’appartenance à un club qui produit plus de connaissance est les dépenses en R&D soutenu par des facteurs structurels tel que la taille des agglomérations du pays à travers la densité de la population, le niveau du capital humain, le niveau de la valeur ajoutée régionale et la qualité des institutions. Ces résultats qui confirment ceux de Barrios et al. (2019) et alimentent les discussions sur le rattrapage technologique et présentent un grand intérêt pour la définition d'une politique de transfert de connaissances.