INDICE DE PROPAGATION DU COVID-19 AU NIGER ET PRÉVISION DE CAS POTENTIELS DANS LES RÉGIONS TOUCHÉES
Mots-clés :
Covid-19, contact endogène, contact exogène, riposte sanitaire, NigerRésumé
La recherche de l’équilibre entre offre et demande publique de santé est depuis le début des années soixante, avec la théorie du capital humain, une préoccupation des économistes et des autorités publiques. Cette situation est d’autant plus prégnante que cet équilibre est instable vue les défis sanitaires qui gonflent la demande et la rareté des ressources financières qui diminue l’offre, surtout dans le contexte des pays en développement comme le Niger. L’objectif de ce document est de contribuer à lutter
efficacement contre le Covid-19 au Niger. Sur la base des caractéristiques démo-économiques, issues des données du recensement général de la population (2012) et de l’enquête sur les conditions de vie des ménages et de l’agriculture (ECVMA, 2014), des indices de propagation ont permis d’identifier que les régions de Tillabéri, Maradi et Dosso sont respectivement les plus exposées à la propagation du Covid-19. Leur risque élevé s’explique surtout par la faible prévention de la pandémie. Sachant que Niamey est l’épicentre du Covid-19, nos résultats montrent qu’il est indispensable de limiter les déplacements de la population de Niamey vers les autres régions du pays, ce qui corrobore l’état d’urgence sanitaire de Niamey. En outre, les modèles épidémiologiques utilisés permettent de prévoir quotidiennement et par région le nombre de personnes potentiellement infectées du Covid-19, ainsi que la fourchette des coûts financiers en cas de prise en charge partielle ou totale. Toutefois, comme l’analyse se fonde sur le fait qu’une personne atteinte du Covid-19 n’affecte que les membres de son ménage, il est à craindre le pire dans un contexte de contact quotidien inter-ménages, voire inter-régions, ce qui milite en faveur du confinement total de la population, malgré ses coûts multiformes, pour une riposte sanitaire adéquate.